Le réveil du Grizzly |Pv|

13 :47 :03, soyons précis ! => Des pupilles lourdes qui se lèvent difficilement, un grognement sourd ... Non, rassurez-vous, vous n’assistez pas à la fin d’hibernation d’un grizzly ! En revanche, vous avez le privilège d’être présent au réveil de Nate Carlson, chose incroyable et réellement importante ! Eh oui car, croyez-le ou non, plutôt non en fait, mais les gens font la queue pour assister à son réveil. Enfin bref, ça n’est pas vraiment la question ... Nate venait tout juste d’émerger donc. Le soleil avait pénétré dans la pièce depuis déjà de très nombreuses heures mais, cela ne l’avait pas vraiment dérangé. Il fallait dire qu’il s’était couché vraiment très tard, passant sa soirée et le début de sa nuit dans la salle de sport du centre. Autant dire qu’après une bonne douche, le jeune brun s’était affalé dans son lit, sans même faire attention de ne pas réveiller James et Andrew, ses colocataires de chambre. Nate, quand il finit par réussir à ouvrir les yeux, aperçu que ses deux meilleurs amis étaient déjà sortis, le lançant seul, alors encore plongé dans un sommeil profond. Le jeune homme se bougea doucement, se mettant en position assise, vêtu tout bêtement d’un tee-shirt bleu et d’un caleçon noir. Aujourd’hui, il n’était pas vraiment motivé. On était dimanche et Nate avait toujours détesté le dimanche. Ce jour-là annonçait le lundi à venir et donc le début de la semaine. Nate adorait ce qu’il faisait, oui, les études, les cours ... Tout ça, c’était sa vie mais, peu importait. Il n’avait jamais beaucoup aimé le fait de devoir se lever tôt, de devoir assister obligatoirement à tous les cours, de devoir être tout le temps à l’heure alors qu’il y avait tellement d’autres choses à faire ! Bref, Nate, à peine levé, se demandait bien ce qu’il allait faire aujourd’hui.

14 :06 => Un petit tour à la cafétéria ne ferait visiblement pas de mal. Celle-ci était quasiment tout le temps ouverte, grâce à la collaboration des élèves. Il y en avait qui y travaillait de temps en temps pour se faire de l’argent, les employés n’y bossant qu’aux heures de rush. Bref, il y avait tout le temps quelqu’un, peu importe l’heure de la journée. Nate traversa le centre d’un pas rapide, ne manquant cependant pas de trouver son père, se baladant l’air soucieux. Nate, qui ne l’avait même pas remarqué, se fit une nouvelle fois réprimander. Magnifique d’avoir son père comme directeur, pas vrai ?

- « Eh bien, Nate, tu ne dis plus bonjour ?
- Salut.
- Quel entrain ! Tu ferais mieux de te coucher plus tôt et t’entraîner le matin, au lieu d’y passer la nuit ! Quelle idée !
- Hum ... Si tu les dis ... A plus tard ! »

Comme d’habitude, la conversation avait été très profonde et toujours très amicale. Nate continua son chemin, impassible, et pénétra finalement dans la cafeteria, poussant les lourdes portes en bois devant lui. Il n’y avait quasiment personne. Certains finissaient cependant leur déjeuner. Eh bien oui, il n’y avait pas que Nate qui se couchait tard ! Ne rêvez pas, vous êtes dans un centre où il n’y a que des adolescents ! Surtout un dimanche ! Les élèves en profitaient toujours pour faire la grasse matinée, c’était connu ! Nate attrapa un plateau et prit ce qu’il lui fallait pour petit déjeuner. Aucune envie de manger de la viande ou quelque chose du même genre alors qu’il venait à peine de se lever ... Nate, son plateau dans les mains, balaya la salle du regard. Bof, il n’avait pas vraiment envie de se taper la discut’ avec des gens qu’il ne connaissait pas, aujourd’hui. Il prit donc place tout seul, à une table et avala rapidement son repas.

22 : 49 => La journée était quasiment terminée et celle-ci avait été ensoleillée et chaude. Nate avait donc décidé de la finir sur la plage, une magnifique crique que peu de gens connaissaient et sur laquelle il serait très tranquille. Il avait amené sa planche de surf et avait passé des heures tout seul, à l’épreuve des vagues. Depuis qu’il savait marcher, il avait toujours aimé ça ! A présent, la nuit était tombée, et à la vue des nombreux rochers de la plage, il était hors de question de retourner à l’eau, ou du moins en surf. Finalement, Nate s’assit sur sa serviette, sa planche juste à côté de lui. Il n’était vêtu que de son short, un large maillot noir et blanc et observait les vagues, en silence. Le calme était de mise. Seuls les vagues qui s’écrasaient sur le sable provoquaient un petit bruit, sans compter sur les craquements du feu de camp, qui illuminait Nate et son petit coin de calme et d’apaisement.